Sint-Jan Evangelist
Begijnhof 39
2320 Hoogstraten
Eglise | 1650 | Baroque | Culte catholique
Carte
Heures d’ouverture
01 avril - 01 novembre
lun 9.00 - 17.00
mar 9.00 - 17.00
mer 9.00 - 17.00
jeu 9.00 - 17.00
ven 9.00 - 17.00
sam 9.00 - 17.00
dim 9.00 - 17.00
Fermé en 2024 pour travaux de restauration.
Visites guidées
+32 3 340 19 55
Description
L’origine du béguinage de Hoogstraten se situe vraisemblablement vers 1380. Il arrive au sommet de son développement au 17e siècle. A cette époque il compte 160 béguines. La dernière béguine quitte le béguinage en 1972.
Une première chapelle fut érigée en 1381. Au cours du 17e siècle cette chapelle fut remplacée par l’actuelle église baroque.
Sur la façade baroque on remarquera une niche avec des flambeaux et un fronton, au centre duquel fut placée au 15e siècle une statue en bois de la Mère de Dieu avec Enfant. Au-dessus du portail se trouve un panneau sculpté avec des têtes de putti et le chronogramme eXtrVItVr DoMuS eXCeLsI (1687). Dans les niches se trouvent des statues de saint Pierre et de sainte Jeanne de Valois. Remarquez aussi les cartouches avec les inscriptions « Ma maison est une maison de prière » (Math. 21, 13) ainsi que « Celui qui demande recevra » (Math. 7, 8).
L’église contient un intérieur somptueux peint en blanc. Le sol en marbre noir et blanc comporte plusieurs pierres tombales des 17 - 18e siècles. Les tableaux dans le chœur (18 et 19e s) représentent les Pères de l’Eglise et Notre-Dame de la Salette.
L’église compte un grand nombre de statues. La Vierge en bois polychrome date du 15e siècle. Une croix en bois est du 16e siècle. On y découvre en outre une statue de sainte Bègue, patronne des béguines, de saint Jean l’Evangéliste, du Christ Rédempteur et de Notre-Dame de l’Immaculée Conception, de saint Liboire etc.
Le maître-autel contient des statues de la Sainte-Trinité, de saint Joseph et de sainte Anne. Le tableau représente la Dernière Cène (par Peter Sperwer, 1717). Les autels latéraux en faux marbre sont dédiés à Notre-Dame et à sainte Catherine d’Alexandrie. Ce dernier contient en outre une statue en bois argenté de sainte Catherine et une toile représentant des Saintes Vierges en adoration devant la Sainte Trinité.
Le banc de communion en chêne date du 17e siècle. La chaire de vérité fut construite au 18e siècle par Théodore Verhaegen. La plupart des confessionnaux en chêne datent également du 17e siècle.
Un projet unique de restauration
Le béguinage comporte actuellement 36 maisonnettes, une grange et une église.
Au début des années 1990 le béguinage était réduit à un ensemble en ruine, abandonné au cours des âges. En 1992 plusieurs citoyens de Hoogstraten fondèrent l'asbl Het Convent et décidèrent du sauvetage du béguinage. Les 34 membres prirent en charge de restaurer chacun une maison. Cet engagement exceptionnel aboutit à une restauration très réussie, une restauration en douceur avec beaucoup de respect pour les éléments originaux et l’état existant. Le projet obtint plusieurs fois des prix nationaux et internationaux. Depuis 1998 le béguinage de Hoogstraten figure parmi les 12 béguinages flamands repris à la liste du Patrimoine de l’Humanité de l’Unesco.
Sources :
Inventaire du Patrimoine architectural (Bouwkundig Erfgoed VIOE)
Toerisme Hoogstraten (www.toerisme.hoogstraten.be)
Het Convent vzw (www.hetconvent.be)
KIKIRPA : Photothèque en ligne
Photos
Média
Éléments remarquables
Sainte Bègue
Fille de Pepin de Landenet et d’Ida de Nivelles, fondatrice de l’abbaye des Dames à Andenne. Il est exclu qu’elle fut à l’origine de la création du mouvement des béguines ; elle mourut en 694 alors que les premières béguines ne se retrouvent que vers 1170. L’évêque Jacques de Vitry utilisa le terme béguine en 1243 pour désigner des « femmes pieuses ». Selon Henri Pirenne, le nom béguine est dérivé du nom propre Bègue, non pas comme fondatrice mais en tant que protectrice de la ville de Nivelles.
Exposition des trésors
Maître-autel baroque de 1771 de Claude De Cock. Le banc de communion (1680-1725) ainsi que les deux portes de la sacristie (1687) sont un chef d’œuvre remarquable de sculpture du bois. Chaire de vérité de style baroque flamand sculptée par Théodore Verhaegen (1715). La rampe d’escalier ajourée est de style Louis XIV. Confessionnaux avec portes et médaillons décorés, buste de David. Derrière dans l’église à gauche et à droite : une vitrine avec des objets d’art (vêtements liturgiques, reliquaires, tableaux, chandeliers etc.)
Orgue
L’orgue actuel date de 1833 et est dû au facteur J.J.Delhaye. L’orgue original de 1776 était dû à J.R.Tits. Le buffet de 1770 est d’Alexandre Nuten et est composé de panneaux de style Louis XV. Sur un médaillon on reconnaît sainte Cécile et au faîte la statue de la Sainte Vierge entre deux vases ornementaux. Le balcon est conçu de style plutôt Louis XV.
Vitraux
Les 4 vitraux du chœur datent de 1681 et proviennent des ateliers du maître-verrier J.Loos. Ils furent offerts par le comte de Lalaing, le curé Antonius Wachmans, l’évêque Joannes De Beughem et le prieur Baltasar De Moor. Dans la nef nord se trouvent 5 vitraux ; il y en a autant dans la nef sud. Les verrières aux teintes légères datent de 1912 ; celles aux couleurs plus sombres datent de 1850 à 1900. Elles furent restaurées en 1950 par Fr.Crickx. Le vitrail de la façade date de 1871 et représente sainte Cécile et sainte Catherine.
Statues de saints et chemin de croix
Au-dessus du portail d’entrée se trouve une statue en bois de la Mère de Dieu couronnée (16e siècle). A sa gauche, saint Pierre, et à sa droite, sainte Jeanne de Valois (1860). Dans le chœur on remarquera quatre statues peintes en blanc : saint Joseph, sainte Anne, sainte Bègue et saint Jean l’Evangéliste. Près de l’autel dans la nef gauche se trouve une statue polychrome de Notre-Dame du Sacré Cœur de 1877 du sculpteur anversois L.De Vriend. Dans les nefs latérales on trouve des statues polychromes des 18-19e siècles. Les 14 stations multicolores du chemin de croix en plâtre ont été consacrées le 24 juillet 1864 par le R.P.Hypolyte.
Tableaux
Les tryphores dans le chœur ont été peints par Jan van Reesbroeck en 1680-1690 : les 4 Pères de l'Eglise de l’ouest (saint Augustin, saint Ambroise, saint Grégoire le Grand, saint Jérôme). Maître-autel : la Dernière Cène, 1717 peinte par Peter Sperwer, restaurée en 1869 par H. Cafmer et en 1933 par Bernard Janssens qui dégagea un faisan sur un plateau qui avait été surpeint, étrange représentation ! Autel latéral : la Sainte Trinité (1685) par Lodewijk Maes. A côté des autels latéraux, Notre-Dame de la Salette (1853) par B.Cloet et sainte Bègue (1600-1700).
